La période des fêtes de retour, on pense paillettes, produits scintillants.. Pour se pomponner ou pour offrir. Et pourquoi ne pas tenter de reproduire la recette de la fameuse Huile Prodigieuse ? Celles accrocs à son parfum devront malheureusement le remplacer (mais il existe maintenant des fragrances naturelles très agréables), mais il est assez facile de recréer l’huile elle-même. À laquelle on ajoutera bien entendu des micas dorés (mais vous pouvez varier la couleur des micas, pour les assortir à votre tenue et votre maquillage), pour cet effet peau de pêche pailletée que l’on aime tant.

Mais pour recréer une huile « sèche » (huile qui pénètre rapidement, sans laisser de sensation de « gras » sur la peau mais un léger film pour un effet soyeux), il y a 2 possibilités. Tout dépend si vous faites partie des « puristes » (je m’inclus en général dans cette catégorie), ou de celles qui veulent des textures comparables à celles des produits du commerce. Je dois avouer bifurquer de temps en temps dans cette catégorie, car je dois reconnaître que nous disposons depuis quelques temps de matières 1ères de plus en plus évoluées, tout en restant d’origine naturelle. Mais pour l’éthique, d’origine naturelle ne veut plus dire complètement naturelle, donc à l’état brut.. Je privilégie donc majoritairement les matières 1ères brutes.

Mais revenons à notre huile.. La pub nous dit « 30% d’HV précieuses » (et plus de 98% d’origine naturelle). Le reste c’est quoi ? Des « bases huileuses » issues de la noix de coco, appelées Caprylic/Capric triglycérides (triglycérides d’acides gras extraits de l’huile de Coco, aussi appelé « huile de Coco fractionnée ») et Coco-Caprylate (aussi issu de l’huile de Coco, connu pour son effet « silicone like »). Ces bases huileuses sont émollientes, servent de solvants (pour les HE par exemple), mais surtout donnent des produits « glissant » sur la peau et cet effet « huile sèche » que l’on recherche. Sauf que…

Ces bases huileuses sont ce que l’on appelle des huiles estérifiées.. Donc modifiées chimiquement.. En fait on fait réagir les acides gras de l’huile de Coco avec des alcools (alcools gras ou polyols, comme le glycérol). On modifie donc la structure même de l’huile Végétale.. Pour je le rappelle, obtenir une texture particulière. Au risque de faire perdre toutes autres propriétés à notre huile.. Le jeu en vaut-il la peine ?

Si vous voulez offrir un produit ressemblant à celui du commerce pour épater votre cousine, pourquoi pas.. On trouve maintenant ces bases estérifiées facilement sur internet. Ou si vous êtes fan absolue de la recette initiale.. Sinon je ne saurais que trop vous conseiller d’utiliser des HV pures, non modifiées, et contenant tant d’actifs si intéressants ! Surtout que certaines d’entre elles sont connues pour être des « huiles sèches » naturellement ! C’est le cas des huiles de Noisette, de Macadamia, de Jojoba, Son de Riz, Tournesol, Camélia, mais aussi Kukui, Cameline, Chanvre.. Et bien sûr celle de noix de Coco (non fractionnée..). Un mélange de ces huiles remplacera les bases huileuses estérifiées, et vous obtiendrez une huile 100% active puisque contenant tous ceux de chaque HV.

Si nous voulons coller à la recette du commerce, décomposons son INCI. Dans l’ordre décroissant elle contient: HV Macadamia, Coco-Caprylate, Amande Douce, Noisette, Camélia, Bourrache, Olive, Tournesol, macérât de Millepertuis (en général huile d’Olive macérée), Caprylic/Capric triglycérides, Vitamine E..

La pub parle d’HV précieuses et cite celles de Bourrache, Millepertuis, Amande Douce, Camélia, Noisette et Macadamia et de Vitamine E. Les autres faisant partie de « la base ». Ces 6 HV représentent donc les 30% d´HV précieuses. Mais notons que certaines ne sont pas du tout des huiles sèches ! La Bourrache et l’Amande Douce sont même des huiles très grasses. Les bases huileuses estérifiées étant très pénétrantes et très sèches, elles supportent un dosage élevé en HV grasses sans modifier le toucher final sec. Si vous utilisez des HV brutes, il faudra alléger la recette en huiles grasses pour que le résultat soit ressemblant. Noter aussi que celle de Macadamia fait partie de la base (puisqu’en début d’INCI, elle est majoritaire) en tant qu’huile sèche ET en tant qu’huile précieuse. Nous allons faire de même.

On peut recréer une recette comme ceci: (pour 100ml)

Base (70%):

HV de Macadamia 30 ml

HV de Noix de Coco 20 ml

HV de Tournesol 20 ml

Huiles précieuses (30%):

HV de Noisette 15 ml

HV de Macadamia 5 ml

HV de Bourrache 3 ml

HV d’Amande Douce 3 ml

HV Millepertuis 3 ml

Vitamine E 1 ml

Micas or  1 bonne cuillère (suivant l’effet scintillant voulu)

Nous utilisons 90% d’huiles dites « sèches » tout en étant 100% naturelles, brutes et contenant 100% de leurs précieux actifs. Plus 10% d’huiles plus « grasses », pour leurs propriétés complémentaires. Le résultat est à mon avis assez proche, ultra concentré, et tout aussi agréable que l’original ! Et vous voyez qu’en apprenant à décrypter les INCI des produits du commerce, on apprend vite à créer ses propres produits, étrangement ressemblants..